5 mai 2020

Journal de confinement

Le décompte a été lancé il y a quelques jours, sans que nous sachions imaginer ce qui nous attend vraiment…

Petit à petit le monde extérieur reprend vie, et dès lundi, les activités pourront reprendre, du moins c’est l’impression que cela donne.

Mais mine de rien, tout n’est pas en train de se mettre en place simplement… derrière tout le monde espère que ça ne provoquera pas une recontamination de la population mais la plupart semblent réaliste et se disent que c’est ce qui devrait arriver.

On oscille entre être heureux de sortir de tout ça, et la crainte de devoir être à nouveau confiné.

Chacun suit les directives pour préparer l’après mais personne ne sait vraiment où on va, les seules choses stables sur lesquelles s’appuyer sont des ordres bancals du gouvernement pour nous guider dans ce déconfinement.

Nous ce qui nous étonne, c’est cette absence totale d’inquiétude qui se lit sur les visages de nos dirigeants, chaque intervention télévisée donne l’impression que le COVID est un peu leur Grand 8 dans un job à sensations fortes.

Chaque jour dans la rue nous sommes plus nombreux, certains portent un masque mais la majorité n’en porte pas.

D’ailleurs on commence à en trouver dans certains endroits, à la pharmacie de Auchan par exemple, 50 masques pour la modique somme de 47 euros. Est-ce déductible d’impôts ou doit-on faire un effort là aussi pour s’adapter financièrement ?

La ville de Martigues organise une distribution de masques réutilisables aux habitants de plus de 16 ans. Il faut s’inscrire sur le site de la ville de Martigues pour récupérer un masque par personne pour chaque foyer.

Et tout semble s’organiser dans le plus grand calme, c’est peut-être ça qui fait le plus peur… cette docilité dont fait preuve l’être humain tout en étant pas forcément en accord avec ce que l’on nous oblige à faire.

Je passe devant la boutique Mag by Mercier, les filles sont en train de briquer le magasin avant la réouverture. De l’autre côté de la rue, les filles de la Boutique Deco sont en train de mettre tout en ordre pour le 11 mai, on échange quelques mots, « On a été obligées de tout lâcher du jour au lendemain, on a même pas eu quelques jours pour s’y préparer… ». Alors tout le monde espère que ça ne va pas recommencer mais c’est l’incertitude qui l’emporte.

D’ici quelques jours tous les bureaux de poste devraient réouvrir, et les centres de tri encore fermés devraient relâcher leurs nombreux courriers coincés depuis plus d’un moins.

Aujourd’hui dans le port de Ferrières, un bateau qui avait amarré dimanche a coulé.

Anna Bambou