12 avril 2020

Journal de confinement

En ce dimanche de Pâques, l’extérieur devient presque aussi bruyant qu’en été, des musiques s’échappent des fenêtres, des voitures, parfois… parfois on entend des gens se parler dans la rue, mais ça ne dure pas.

Il fait beau et chaud comme au début de l’été, il n’y a pas de vent, juste la douceur du soleil qui ne brûle pas encore la peau…

Ce matin, nous avons eu la surprise de voir les cloches de Pâques venir déposer La Provence devant notre porte accompagné de quelques œufs en chocolat !

Hier, nous apprenions l’annulation des études sur le ver marin qui devait nous sauver, mais, paraît-il ce n’était pas bon pour la santé !

La gouvernement demande aux préfets de se calmer un peu sur leurs décisions prises.. en effet depuis quelques temps, en Seine et Marne vous pouviez vous faire contrôler par… des chasseurs ! Quoi de plus normal que de se faire tirer comme des lapins ?…

Hier, le medef conseillait à ceux qui pouvaient reprendre leur activité de travail de le faire avant la fin du confinement car l’état ne pourrait pas aider plus que ce qu’ils ne font actuellement… Une question.. qui parmi vous (entrepreneurs) a eu droit à son billet de 1500 euros offert généreusement par l’état ?

Restez chez vous, mais pas trop… le travail va pas se faire tout seul, même si on vous a confiné, même si c’est dangereux…

Les familles des victimes en Chine commencent à accuser leur gouvernement de criminel et l’accuser d’avoir menti sur la dangerosité du virus.. la Chine est également soupçonnée d’avoir menti… ça alors… il faut dire qu’au regard des chiffres, ça commence à se voir !

Ici, depuis deux jours il y a plus de monde dans les rues, même si c’est pas la foule des grands jours… je passe à la boucherie La Limousine, je veux de la viande de bœuf pour faire des brochettes… mais ils ont été dévalisés car tout le monde a eu la même envie vu le temps !

Chez Olympic Primeur, on vient faire ses courses pour le week-end et la file d’attente à la caisse ne désemplit pas.

Certains jours, dans la rue, on peut trouver à côté des poubelles des traces de travaux en cours, des bruits de marteau s’échappent des fenêtres, et il y a quelques jours je croisais un voisin avec des pots de peinture à la main… De plus en plus, on entend la vie jaillir des appartements, les fenêtres s’ouvrent… pour ceux qui ont le moins peur… d’autres songent à affronter les beaux jours totalement enfermés… Il faut dire qu’on nous a dit beaucoup de choses sur ce COVID-19 ! Au début on devait se tenir à 1m de distance, puis on a augmenté à 1m50, puis à 2m, on nous a dit qu’on pouvait l’attraper à 8m mais aussi qu’il se pouvait qu’il soit dans l’air… en bref personne ne semble vraiment s’y connaître sur le sujet !

Pendant ce temps on annonce la fermeture de l’espace Schengen… et il ne faut pas s’attendre à pouvoir voyage à l’étranger avant un petit moment.

Alors en attendant, on voyage à 1km autour de chez nous…

Ce matin, au réveil, le ciel était d’un bleu limpide puis au fil de la journée il s’est peuplé de nuages…

En ce dimanche Pascal, au bord de l’étang, on peut croiser des familles, et beaucoup de personnes seules, certains sont à vélos, d’autres à pieds, la marche nordique est également de sortie cet après-midi et les chiens sont à la fête pour la promenade !

Sur la plage, le gang des pigeons semble avoir remporté le territoire face au gang des mouettes.. le long de la promenade on trouve des rongeurs qui prennent leur bain.

Les fleurs sauvages se multiplient dans le parc et forment un tapis de fleurs, plus loin une famille de canard nage joyeusement dans leur mare.

Au bord de l’étang un enfant me demande s’il y a des rats au bord de l’eau car il voudrait pêcher des moules… ça semble compromis pour lui.

Dans l’île Net Pizza continue ses livraisons mais on ne peut plus entrer à l’intérieur, il faut toquer à la porte, pareil pour Vans Burger qui a une sorte de passe-plat à l’extérieur. En bas de chez moi, le restaurant Pascal a du fermer ses portes temporairement il y a quelques semaines, à l’intérieur, le temps semble figé.

Sur les trottoir nous continuons à croiser des gants de toutes sortes… et un petit ourson qui semble s’être égaré.

Anna Bambou