





5 avril 2020
Journal de confinement
Je passe devant un snack sur lequel il est écrit « congés annuels », je prend la photo lorsque j’entends une voix derrière moi dire « alors eux ils sont pas près de revenir… ils sont partis voir leur famille en Tunisie je crois, et maintenant ils doivent être bloqués… », c’est un couple de personnes âgées qui se promène, on échange quelques mots avant de se souhaiter une bonne journée.
Le confinement confère ces petites choses, des discussions impromptues avec des personnes que l’on ne connaît pas.
Un tigre a été testé positif au COVID à New York et on commence à lire des articles qui disent que les chats peuvent transmettre le virus. Donc on va avoir la seconde vague de ceux qui abandonnent leurs animaux de compagnie… est-ce que vous abandonneriez votre enfant ?
Il y a quelques jours, nous lisions un article qui parlaient de ceux qui lavaient leurs animaux à la javel ou autres produits toxiques, je vous laisse imaginer les dégâts sur ces pauvres bêtes.
Les épreuves du bac ont été annulées, cette année son obtention se fera sur le contrôle continu.
Le préfet de Paris, un dénommé Lallement s’est encore illustré dans une vidéo filmée à l’extérieur, il dit que les personnes qui se trouvent actuellement en réanimation étaient ceux qui n’avaient pas respecté le confinement. Le même qui avait envoyé les CRS gazer le personnel soignant il y a quelques semaines, les gilets jaunes ou encore le même qui a mis des enfants à genoux mains derrière la nuque dans la rue pendant ces manifestations.
La semaine dernière nous avons reçu des messages privés disant que si on écopait de 15 jours de plus de confinement c’était de notre faute, parce qu’on sort marcher et faire des photos en même temps.





La place des aires est définitivement rebaptisée Place Désert… ce lieu grouillant de passage habituellement, avec ses arrêts de bus, son accès à la plage, son parking, est désormais vide, rarement on peut y croiser un bus ou une voiture
La plage de Ferrières s’est transformée en Corona Beach, Corona j’écris ton nom.
Aujourd’hui il y a quelques personnes clairsemées qui se promènent au bord de l’eau. Il fait beau, tout le monde a besoin de se dégourdir les jambes, et puis les sorties offrent le luxe de la sociabilisation devenue interdite par « les gestes barrières ».









Au parc l’herbe a poussé, les trèfles sont de sortie, c’est le printemps malgré le vent. Les mouettes jouent à s’envoler et volent à contre courant. Des chiens jouent dans le parc avec leurs maîtres, sur le chemin on s’écarte, on se laisse passer, on se remercie les uns les autres pour ces gestes là.
On avait jamais vu l’eau aussi claire dans le canal ou sur les rives de l’étang… on voit loin au fond de l’eau comme ça n’avait pas du arriver depuis longtemps et ce malgré l’agitation de l’étang avec le vent. Dans le canal Saint Sebastien, les méduses font leur apparition. Ce matin j’ai vu une photo d’une famille de cygnes se baladant sur l’étang de berre.