7 avril 2020

Journal de confinement

Ce matin, je lis qu’à partir de demain 8 avril les parisiens n’auront plus le droit de sortir pour leur activité physique entre 10h et 19h, ceci afin de réguler les sorties à une heure de moins grande affluence. Parfois on se demande si ceux qui gouvernent nos vies tirent les solutions à pile ou face après avoir pioché dans une boîte à idées.

Sur le canal les tankers, nos géants, continuent à passer, pendant que les mouettes bien installées sur le quai font des haies d’honneur aux rares passants qui semblent toujours tourner en rond.

J’entre dans l’église pour la prendre en photo. Ici nous avons trois églises car il y a trois quartiers, et ces trois quartiers sont dans notre périmètre de 1km, ça fait beaucoup de bâtisses religieuses dans si peu d’espace. Pendant le confinement, une seule d’entre elle reste ouverte, les paroissiens peuvent venir prier, seuls. En entrant dans l’église de l’île, je croise une femme masquée qui se dirige vers la sortie en me voyant. Je m’avance quand, surgissant de nulle part, un chat me saute dessus ! Il ne me lâche plus, je pars le coeur gros avec l’envie de ramener un copain à mon chat !

Plus loin sur le quai du canal San Sebastien on voit le fond comme jamais, on peut y découvrir quelques trésors marins comme cette chaise !

Au large de Marseille on pourrait voir des baleines, et les genettes (petit animal en voix de disparition) semble réapparaître dans certaines calanques.

Dans l’île quelques médecins continuent de consulter, ici c’est minimaliste, seul le soleil vient habiller le décor. Une femme semble attendre son tour à l’extérieur.

Dans une voiture, une peluche s’ennuie, les voitures ne bougent plus, d’ailleurs on a jamais vu autant de places sur les parkings en dehors de fin août, lorsque la ville est désertée par ses touristes comme ses habitants…

À la pointe San Crist, un couple se promène, il porte un masque, elle semble le chercher dans son sac puis elle le met sur son visage avant que l’on se croise.

Au loin, on peut voir les fumées d’un des premiers feux de la saison… il commence à faire beau, il n’a pas plu depuis longtemps… il ne manquait plus que ça…

Ceux qui seront pas atteint du coronavirus seront peut être atteint du conarovirus.

Anna Bambou