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PORTFOLIO

Les rues, la nuit

J’aime…Les ciels gris, les palmiers, la pluie car il en faut pour connaître le soleil, les oiseaux, ceux qui s’envolent comme par magie sur les photos, les lampadaires, les poteaux électriques, la couleur bleu gris, les fenêtres, les guirlandes qui y sont accrochées, les balcons, les rues étroites, les immeubles assez hauts pour cacher le ciel, les couloirs, les vélos abandonnés, les néons, plus encore, les néons abimés, ceux qui clignotent du temps passé, les cages d’escalier, les escaliers, le fer forgé, les lumières orangées du soir, la pénombre, regarder à travers les vitres, les entrées d’immeuble, les ascenseurs même s’il me font parfois peur, la lumière tamisée, les rideaux, les reflets dans les vitres la nuit, la couleur parme tirant vers le gris, les bars, les lumières des bars, la musique, regarder les autres boire un verre, écouter ceux qui se parlent, observer ceux qui ne disent rien, les vieilles radios, les dessins au feutre et au crayon, les affiches anciennes, les vitrines des magasins quand il fait nuit, les supérettes, les épiceries ouvertes tard le soir, les enseignes allumées, les rues, la nuit, voir l’heure où les lumières s’allument, la tombée du jour, la fraîcheur qui vient rappeler que le soleil est en train de se coucher, sentir mon corps se réveiller à 18h, les grandes salles de restaurant mais pas pour y manger, les tables rondes des cafés, le café mais aussi le thé, les petit-déjeuners, ceux que l’on partage, les oreillers, les draps froissés, ce qui est sucré, les arbres, leurs branches séchées en hiver, les gens dans les vitrines, les ombres, celles de mes pas, les entrées des hôtels 5 étoiles, celles des théâtres et des opéras, les nuits bleu gris et l’heure bleue, les snacks, les tapas improbables, les patatas bravas, regarder les fenêtres qui ne sont pas chez moi, imaginer les gens chez eux, les barreaux derrière lesquels on s’enferme, ceux que l’on franchit, les formes de coeur que l’on devine sur le fer forgé des portes, les lieux où j’ai laissé des morceaux de mon coeur, les disquaires et leurs vinyles, les librairies, les livres dont je ne sais pas lire la langue dans laquelle ils ont été écrit, les trucs vintage, les hommes qui ne savent pas, les femmes qui savent encore moins, presque toutes les musiques, les fleurs et les fleuristes, le parfum du jasmin, les lys et les roses, les vendeurs de glace en hiver, les churros et le chocolat, le pain d’épices, le parfum orange cannelle, les éléphants bleus, les guirlandes de Noël, les elfes, les églises et leurs reliques, les gargouilles, les passages couverts, les coeurs dessinés sur les vitres ou sur le sol, les gens qui marchent, imaginer où ils vont, ce à quoi ils pensent, ton ombre, nos pas synchronisés, les jours où l’on marche à l’envers, les vitraux, les lumières colorées, les ballerines et les Doc Martens, les vanités, les cabinets de curiosité, les objets insolites et improbables, les rideaux baroques, les cadres dorés, le rococo, la période art déco, le bois sur les murs, les fauteuils en rotin, les paniers en osier, tout ce qui sent bon, le parfum, l’ambre, les boucles d’oreille argentées, les arabesques, les jolies barbes entretenues, les robes longues et noires, les comptoirs, les sushis, les assiettes qui tournent, le renne Rudolphe et son nez rouge, le patinage artistique, les lustres kitchs chez les autres, les plantes vertes, les coussins, le parfum du tabac, le motif chevron, les statues, les fontaines, celles qui coulent, le bruit de l’eau en cascade, les lumières dans le ciel quand il fait sombre, la lune sous toutes ses formes, fermer les yeux, les ponts que l’on regarde, ceux que l’on traverse, la lumière à travers les rideaux, les souvenirs et tout ce qui deviendra souvenir.​Et toi.

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